Laissé pour compte

LPC

22% des Français

 

« On n’a plus la reconnaissance qu’on avait avant.  » 

Femme, 35 ans, Bourgogne-Franche-Comté, Laissée pour compte

Pour les Laissés pour compte, l’horizon est bouché : dans leur écrasante majorité, ils jugent que l’avenir de la France est sombre, tout comme celui de leurs enfants. Dans notre segment, c’est le groupe numériquement le plus important. A leurs yeux, le monde se fait chaque jour plus dangereux. Ils ont le sentiment de devoir affronter seuls cet environnement hostile. Ils s’estiment trahis par les pouvoirs publics. Ils attendent immensément du politique, tout en lui refusant leur confiance. Ils ne reconnaissent aux décideurs ni une capacité d’écoute, ni une capacité d’agir. Ils sont les plus nombreux à se désintéresser de la politique et à considérer que les notions de gauche et de droite sont dépassées. Ils sont moins enclins à faire confiance aux autres. Plutôt désocialisés, ils éprouvent une forte perte d’appartenance. Ils ont peu d’attaches locales et moins de relations de voisinage que les autres groupes. Ils ont un sentiment de solitude un peu plus élevé que la moyenne. Leur seule appartenance, par défaut, est leur nationalité.

Leur colère à l’égard d’un système qu’ils estiment profondément injuste se mue en ressentiment vis-à-vis des « autres ». Chaque groupe est perçu comme privilégié, qu’il s’agisse des migrants, des « assistés » ou des musulmans. Chaque groupe est suspecté de ne pas les reconnaître à leur juste valeur et de les mépriser pour ce qu’ils sont. Les Laissés pour compte sont le segment le moins diplômé. 61% sont des femmes. Ils sont plus présents en zone rurale et dans les villes moyennes. 41% d’entre eux sont des employés de la fonction publique et 19% des ouvriers. En tête de toutes leurs priorités se trouve le pouvoir d’achat. Ce qu’attendent les Laissés pour compte, c’est un ordre juste.  

Leurs préoccupations principales :

Pouvoir d'achat, pauvreté et inégalités sociales, immigration.

Ce qui les différencie de la moyenne des Français : 
  • La situation de mes enfants, lorsqu'ils auront mon âge, sera moins bonne que la mienne– 73% vs. 58% en moyenne 

  • Je ne me sens pas respecté et reconnu à ma juste valeur – 69% vs. 50% en moyenne

  • On n’est jamais trop prudent lorsqu’on a affaire aux autres – 92% vs. 75% en moyenne

  • La protection sociale des Français n’est ni juste, ni équitable – 62% vs. 48% en moyenne

  • Nous devons fermer complètement nos frontières aux migrants parce que nous ne pouvons pas les accueillir – 69% vs 54% en moyenne

  • J’essaye d’éviter le plus possible d’avoir à débattre avec d’autres personnes – 73% vs. 47% en moyenne

  • Lorsque j’aborde des sujets d’actualité et de société délicats avec des personnes que je ne connais pas, j’ai tendance à cacher certaines de mes opinions – 59% vs. 44% en moyenne

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