15% des Français
« Il y a de la solidarité dans plein de choses mais aussi de l’individualisme. On reste dans son confort sans bouger. J'ai l'impression qu'on a ces deux parties en nous, en fait . »
Femme, 27 ans, Hauts-de-France, Attentiste
Les Attentistes se distinguent par leur détachement vis-à-vis des enjeux collectifs. Ce détachement les porte à la modération : dans les débats économiques comme dans les débats culturels, ils optent pour des positions médianes, ce qui les rapproche des Stabilisateurs. Ils sont profondément désengagés : ils s’intéressent peu à la politique, ils n’ont pas d’activité associative ou partisane – c’est un point qu’ils partagent avec les Laissés pour Compte. C’est aussi l’un des groupes les plus individualisés : les Attentistes préfèrent une vie discrète à une vie sociale de proximité. Ils ont très peu d’attaches locales, et sont plus enclins que la moyenne des Français à penser que c’est chacun pour soi. Ce qui les différencie des Libéraux optimistes, c’est qu’ils n’ont pas de valeurs fortes. Leurs préoccupations sont plutôt personnelles : parmi elles, l’accès au marché du travail, la santé et le logement se détachent. Davantage que les autres groupes, ils s’inquiètent du racisme et des discriminations. Les Attentistes se mettent donc en retrait, à la fois parce que leur charge mentale est trop lourde et parce qu’ils cherchent à se protéger d’un monde qu’ils jugent trop pesant et injuste. Pour autant, leur repli n’est pas irréversible. Il est individuel, et non collectif. Ils n’ont pas dressé un mur entre eux et les autres, ils ont tiré un rideau, qu’ils entrouvrent de temps à autre avec l’espoir de trouver une amélioration.
Chômage et marché du travail, système de santé, le racisme et les discriminations.
Aucun engagement, local ou partisan – 46% vs. 19% en moyenne
Comparée à votre situation actuelle, diriez-vous que la situation de vos enfants, lorsqu'ils auront votre âge, sera semblable à la vôtre – 42% vs. 25% en moyenne
Je préfère mener ma vie en toute discrétion – 60% vs. 50% en moyenne
Je ne suis pas attaché à l’endroit où j’habite – 33% vs. 24% en moyenne
L’impact de l’immigration sur la France n’est ni positif ni négatif – 47% vs. 30% en moyenne
La protection sociale dont je bénéficie ne me permet pas de faire face aux aléas de la vie – 42% vs. 34% en moyenne